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a soulage: heureusement ses blessures n'etaient que sur le dos et sur la tete, quelques-unes sur le bras droit, mais les jambes etaient bonnes. Je m'approchai pour lui demander comment il se trouvait; a peine m'eut-il regarde qu'il me dit: "C'est vous, sergent! Vous avez ete prudent en ne restant pas a la maison, a l'entree du bois ou, comme moi et tant d'autres, vous vous proposiez de passer la nuit, car peut-etre un quart d'heure apres votre depart, plus de quatre cents Cosaques[72] sont arrives. Nous primes les armes pour nous defendre; nous etions, dans ce moment, environ cent. Voyant que nous etions disposes a les recevoir, ils s'arreterent; quelques-uns se detacherent, ayant a leur tete un officier qui vint nous dire, en bon francais, de nous rendre. [Note 72: Le canonnier se trompait sur le nombre de Cosaques, car j'ai su, par un de mes amis qui s'y trouvait, qu'ils n'etaient pas plus de deux cent cinquante, probablement ceux que le bourgmestre avait annonces aux deux freres. (_Note de l'auteur_.)] "Mais un vieux chasseur a pied de la Garde nomme Michaut--celui qui s'etait dispute avec la vieille cantiniere--sortit des rangs, et s'avancant de maniere a etre entendu de l'officier russe: "Dites donc, lapin, depuis quand les Francais se sont-ils rendus ayant des armes a la main? Avancez, nous vous attendons!" Aussitot, l'officier se retira; ils se disposerent a nous charger; nous les attendimes et, lorsqu'ils furent a vingt-cinq pas, la moitie de notre monde fit feu: quelques hommes tomberent. Alors, pensant que tous avaient tire et que nous ne pourrions recharger nos armes, ils s'avancerent de nouveau en jetant des _hourras_. Mais ils furent recus par une autre decharge qui leur mit un plus grand nombre d'hommes hors de combat. Alors ils se sauverent, et nous pensions en etre debarrasses, mais cinq minutes apres, ils reviennent plus nombreux et, au moment ou plusieurs de chez nous se retiraient pour gagner le bois, n'ayant pas encore eu le temps de recharger nos armes, nous fumes enfonces a coups de lances et de sabres: presque tous furent tues ou blesses. "Je restai a terre, blesse, faisant le mort, et, comme je me trouvais sur le bord du fosse qui tient a la route, je me roulai dedans. Les paysans arriverent et se mirent a depouiller les morts et les blesses, accompagnes par quelques Cosaques dont les chevaux avaient ete tues. J'eus le bonheur de ne pas etre vu, et, lorsqu'ils se furent retires, je me le
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