lles que la nature opere journellement, qu'ils sont
grands, qu'ils sont majestueux ces antiques debris! que l'homme est
petit, qu'il est confondu quand il ose y porter un regard curieux!"
In this picture of the Alps, there is presented to our view the
devastation of solid rocks by agents natural to the surface of the
earth; here is the degradation of mountains in the course of time. Of
these ruins plains are formed below; and these plains are continually
shifting their place, in affording materials to be washed away and
rolled in the rivers, and in receiving from the higher grounds the
spoils of ruined rocks and mountains. Such operations are general to the
globe, or are to be found over all this earth; but it is not every where
that we have descriptions proper to give just ideas of this subject,
which escapes the common observation of mankind.
As I have given an example in the Alps of Savoy and Switzerland, it
may be proper to give some view of the same operation in those of the
Pyrenees (Essai sur la Mineralogie des Monts Pyrenees) page 76.
"La vallee d'Aspe est arrosee dans toute sa longueur, par le Gave, qui
prend sa source vers les frontieres d'Espagne: dans les temps de pluie
et d'orage, cette riviere est coloree en rouge par des terres composees
de schiste rougeatre, qui s'eboulent: des montagnes de Gabedaille et de
Peyrenere: au reste les eaux du Gave profondement encaissees dans leur
lit ne peuvent plus contribuer a la fecondite des plaines qu'elles ont
formees.
"On observe, en suivent cette riviere que lorsque les montagnes courent
parallelement, les angles faillans qu'elles forment correspondent aux
angles rentrans; cette regle generale sert a etablir que les vallees des
Pyrenees, qu'il faudroit plutot appeler _de gorges_ puisqu'elles n'ont
qu'une demi-lieue dans leur plus grande largeur, sont l'ouvrage des
eaux; mais doit on les ranger parmi celles que M. de Buffon a demontre
avoir ete creusees par les courans de la mer, ou les supposer formees
par les torrens qui se precipitent des montagnes?
"Ne croyez pas, dit M. d'Arcet, en faisant mention des vallees des
Pyrenees, que les eaux aient pris ces routes parce qu'elles les ont
trouvees frayees anterieurement a leur cours; ce sont les eaux meme
d'en-haut, qui, se ressemblant peu-a-peu, se sont ouvert de force ces
passages: elles se sont creuse ces lits dans le temps passes, comme
elles les creusent encore tous les jours. _Voyez la Discours sur l'Etat
|