ment quand on veut reellement voir et observer. Beaucoup de
vallons sont combles a des hauteurs prodigieuses, par les amas et les
debris provenant des montagnes superieures: ils cessent d'etre des
vallons, pour former ou faire partie de montagnes. Ces deplacement et
des bouleversemens, changeant la direction et le courant des torrens,
entrainent dans des parties bien opposees des debris qu'on croiroit
devoir chercher et trouver ailleurs. On seroit induit en erreur, en
voulant suivre toujours le cours actuel des eaux qui descendent des
montagnes. Ce n'est pas dans cette occasion seul mais l'Allemagne, la
Corse, la Sardaigne, et beaucoup de pays de hautes montagnes, nous out
fourni egalement des exemples de masses de rochers roules de differentes
especes dont il n'existoit pas de rochers pareils, dans toutes les
parties elevees environnantes, a plusieurs lieues, a plusieurs journees
de chemin, et souvent totalement inconnus dans les pays d'alentour.
Si nous avons remarque les meme especes de rochers faisant corps, et
attaches au sol, a une ou plusieurs lieues de distance; nous avons vu
souvent que des montagnes plus hautes etoient entre ces masses roulees
et les rochers, d'ou on auroit pu supposer qu'elles ont ete arrachees:
il repugne a croire que des masses, d'un poids prodigieux, ayent ete
transportees et roulees en travers d'un vallon profond, pour remonter
et passer de l'autre cote d'une montagne. Nous abandonnons, a ceux qui
travaillent dans le cabinet, a l'arrangement du globe, la recherche des
moyens que la nature a employe pour produire de pareils effets. Nous
nous contenterons, ainsi que nous avons promis, de rendre compte de ce
que nous avons vu et observe, et d'engager ceux qui auront la facilite
de faire des remarques analogues de constater leurs observations en
indiquant toujours les lieux fidelement, ainsi que nous le faisions pour
la Suisse."
Here the experience of our naturalist amounts to this, that, in those
operations by which the solid land is wasted, and the hard materials
worn by attrition and transported, it is not always evident from whence
had come every particular body of stone or mineral which had travelled
by means of water; nor the particular route which, in descending from
a higher to a lower place, the protruded body had been made to take,
although, in general, these facts may be discovered without much
difficulty. Now, this state of things is no other than the natural
consequence of the g
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