a collection du Caire en etablissant a Alexandrie un musee greco-romain.
Il poursuivit sur un plan methodique le deblaiement et la consolidation
des principaux temples d'Egypte. Enfin, il appela a l'entreprise des
fouilles les etrangers que Mariette avait ecartes systematiquement, et,
tout en essayant de regler leur industrie au moyen d'une loi que le
Ministere egyptien ne lui accorda pas, il favorisa de son mieux la
creation de l'_Egypt Exploration Fund_ (1882) qui a depuis lors rendu tant
de services au pays: bref, il s'attacha a faire oeuvre d'administrateur
autant et plus que de savant, ainsi que son devoir envers l'Egypte
l'exigeait.
Cela ne l'empecha point de fouiller pour le gouvernement egyptien les
pyramides a inscriptions des Pharaons de la Ve et de la VIe dynastie a
Saqqarah, Ounas, les deux Pioupi, Metesouphis (1881-1884), de decouvrir a
Gizeh une necropole de la IVe dynastie (1882) et a Saqqarah, a Licht, a
Dahshour (1883-1886) des cimetieres de la Ve et de la XIIe, de pousser les
travaux en Abydos aupres de la Chounet-ez-Zebib (1881-1886), de continuer
le degagement du grand temple d'Edfou (1884-1885) opere par Mariette, de
decouvrir a Thebes le puits ou se cachaient les momies de Thoutmosis III,
de Setoui Ier, de Ramses II, de Ramses III, et trente autres de princes et
de princesses illustres dans les annales egyptiennes (1881),
d'entreprendre a Karnak des travaux de consolidation qui ne purent etre
menes bien loin faute d'argent (1884-1885), mais qui empecherent pendant
quinze ans le desastre de la salle hypostyle, de commencer le degagement
du grand temple a Medinet-Abou (1885), et surtout d'organiser, a l'aide
d'une souscription ouverte en France, l'expropriation de la partie du
village de Louxor qui recouvrait l'edifice d'Amenothes III, de Setoui Ier,
et de Ramses II; grace a cette operation, qui presenta des difficultes
considerables (1882-1884), il reussit a debarrasser l'aire du temple des
huttes qui l'encombraient, a l'exception de la petite superficie
recouverte par la mosquee d'Abou'l-Haggag dans l'angle nord-ouest de la
premiere cour, et a entamer le degagement du monument ainsi reconquis
(1884-1886). C'est aussi avec l'argent provenant d'une souscription
provoquee en France par le _Journal des Debats_, qu'il se mit a delivrer
du sable qui l'etouffait le Sphinx de Gizeh (1886). Les resultats de son
action ne purent etre publies par le gouvernement egyptien, faute de
ressources, et ne parurent q
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