ence humaine
dans ses diverses spheres d'activite, depuis son premier essor le
plus simple jusqu'a nos jours, je crois avoir decouvert une grande
loi fondamentale, a laquelle il est assujetti par une necessite
invariable, et qui me semble pouvoir etre solidement etablie, soit
sur les preuves rationelles fournies par la connaissance de notre
organisation, soit sur les verifications historiques resultant d'un
examen attentif du passe. Cette loi consiste en ce que chacune de
nos conceptions principales, chaque branche de nos connaissances,
passe successivement par trois etats theoriques differents; l'etat
theologique, ou fictif; l'etat metaphysique, ou abstrait; l'etat
scientifique, ou positif. En d'autres termes, l'esprit humain, par
sa nature, emploie successivement dans chacune de ses recherches
trois methodes de philosopher, dont _le caractere est
essentiellement different et meme radicalement oppose_; d'abord la
methode theologique, ensuite la methode metaphysique, et enfin la
methode positive. De la, trois sortes de philosophie, ou de
systemes generaux de conceptions sur l'ensemble des phenomenes _qui
s'excluent mutuellement_; la premiere est le point de depart
necessaire de l'intelligence humaine; la troisieme, son etat fixe
et definitif; la seconde est uniquement destinee a servir de
transition."[20]
Nothing can be more precise than these statements, which may be put into
the following propositions:--
(a) The human intellect is subjected to the law by an invariable
necessity, which is demonstrable, _a priori_, from the nature and
constitution of the intellect; while, as a matter of historical fact,
the human intellect has been subjected to the law.
(b) Every branch of human knowledge passes through the three states,
necessarily beginning with the first stage.
(c) The three states mutually exclude one another, being essentially
different, and even radically opposed.
Two questions present themselves. Is M. Comte consistent with himself in
making these assertions? And is he consistent with fact? I reply to both
questions in the negative; and, as regards the first, I bring forward as
my witness a remarkable passage which is to be found in the fourth
volume of the "Philosophic Positive" (p. 491), when M. Comte had had
time to think out, a little more fully, the notions crudely stated in
the first volume:--
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