_Ischia_:
Le Soleil va porter le jour a d'autres mondes;
Dans l'horizon desert Phebe monte sans bruit,
Et jette, en penetrant les tenebres profondes,
Un voile transparent sur le front de la nuit.
Voyez du haut des monts ses clartes ondoyantes
Comme un fleuve de flamme inonder les coteaux,
Dormir dans les vallons on glisser sur les pentes,
Ou rejaillir au loin du sein brillant des eaux....
Doux comme le soupir d'un enfant qui sommeille,
Un son vague et plaintif se repand dans les airs....
Mortel! ouvre ton ame a ces torrents de vie,
Recois par tous les sens les charmes de la nuit....
He sees the transitoriness of all earthly things reflected in Nature:
L'onde qui baise ce rivage,
De quoi se plaint-elle a ses bords?
Pourquoi le roseau sur la plage, pourquoi le ruisseau sous l'ombrage,
Rendent-ils de tristes accords?
De quoi gemit la tourterelle? Tout naist, tout paise.
Such a depth of sympathy and dreamy dolorous reverie was new to
France, but Rousseau had broken the ice, and henceforward feeling
flowed freely. To Lamartine the theist, as to the pantheists Goethe,
Shelley, and Byron, Nature was a friend and lover.
Victor Hugo was of the same mind, but his poetry is clearer and more
plastic than Lamartine's. We quote from his finest poems, the
_Feuilles d'Automne_. He was a true lyrist, familiar both with the
external life of Nature and the inner life of man. His beautiful 'Ce
qu'on entend sur la montagne' has the spirit of _Faust_. He imagines
himself upon a mountain top, with earth on one side, the sea on the
other; and there he hears two voices unlike any ever heard before:
L'une venait des mers, chant de gloire! hymne heureux!
C'etait la voix des flots qui se parlaient entre eux....
Or, comme je l'ai dit, l'Ocean magnifique
Epandait une voix joyeuse et pacifique
Chantant comme la harpe aux temples de Sion,
Et louait la beaute de la creation.
while from the other voice:
Pleurs et cris! L'injure, l'anatheme....
C'etait la terre et l'homme qui pleuraient!...
L'une disait, Nature! et l'autre, Humanite!
The personifications in this poem are beautiful. He, too, like
Lamartine, loves sea and stars most of all. These verses from _Les
Orientales_ remind one of St Augustine:
J'etais seul pres des flots par une nuit d'etoiles,
Pas un nuage aux cieux; sur les mers pas de voiles,
Et les bois et les monts et toute la nature
Semblaient interroger
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