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ortant dans l'oreille; les cheveux etaient roussis. --Quelle chose horrible que la guerre civile! me dit le pretre d'une voix tremblante; cette execution est epouvantable. Je ne sais si cet exemple etait necessaire comme on le dit; mais, je vous en prie, monsieur le capitaine, au nom de Dieu, faites qu'il ne se repete pas. Ce malheureux est mort sans se plaindre et sans accuser personne. --Priez pour lui, monsieur le cure, c'est un martyr. Je trouvai la rue pleine de monde; des hommes, des femmes, des enfants qui couraient ca et la en criant; devant la fontaine, on avait amoncele des sarments de vigne et des branches de pin qui formaient un immense brasier petillant. On chantait et on se rejouissait. Mes hommes regardaient ce spectacle en plaisantant avec les femmes et les jeunes filles. J'allai a eux pour leur demander ou etait le lieutenant. Ils m'envoyerent a l'auberge, ou je trouvai Mazurier, finissant son diner. Je lui repetai les ordres qui m'avaient ete donnes par M. de Solignac, et lui dis de prendre le commandement du detachement. --Et vous, capitaine? --Moi, je reste ici. Il me regarda en dessous; mais malgre l'envie qu'il en avait, il n'osa pas me poser la question qui etait sur ses levres. Je lui repetai les instructions du colonel et lui demandai de les suivre exactement pendant tout le temps que le detachement serait sous ses ordres. --J'aurai votre petit discours toujours present a l'esprit, me dit-il, et s'il est besoin, je le repeterai a nos hommes; vous pouvez compter sur moi. Puis-je vous demander qui vous gardez avec vous? --Personne. --Personne! s'ecria-t-il avec stupefaction. --Pas meme mon ordonnance. La surprise l'empecha de me poser une question incidente, et il n'osa pas m'interroger directement. Le moment etait arrive de se preparer au depart, je le lui rappelai. Il sortit pour donner ses ordres, et bientot j'entendis la sonnerie des trompettes. Je vis les hommes courir, puis bientot apres j'entendis le trot des chevaux sur le pave. Le chemin qui conduisait a Entrecastaux passait devant l'auberge. Ils allaient arriver; je quittai la fenetre ou je me tenais machinalement le nez colle contre les vitres, et, reculant de quelques pas, je me placai derriere le rideau; de la rue on ne me voyait pas, mais moi je voyais la rue. Le plus vieux des trompettes, celui qui se trouvait de mon cote, etait l'Alsacien Zigang: il etait deja au regiment lorsque j'y etai
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