i?--Par ou le charretier
passait-il?--Qu'est-ce qu'il a vu au-dessus de la tete du
coupable?--Savait-il lire?--S'est-il donne de la peine pour se
renseigner sur la faute qu'avait commise cet homme?--Qu'est-ce
qu'on lui a dit?--Connaissait-il le terme "faussaire"?--Quelle
moralite a-t-il tiree de la circonstance?--De quai a-t-il du
se feliciter?
120. A QUOI SERT LA VACCINE?
Un homme tres niais disait qu'il n'avait pas de confiance dans
la vaccine. "A quoi sert-elle donc, dit-il: je connais un enfant
beau comme le jour que ses parents avaient fait vacciner. Eh
bien! il est mort deux jours apres.--Comment! dit quelqu'un,
deux jours apres? De quoi donc?--Qui, il est tombe du haut d'un
arbre et s'est tue raide. A quoi bon vacciner les enfants apres
cela?"
De quoi cet homme se mefiait-il?--Quelle circonstance citait-il
pour prouver qu'il avait raison?
Faires ce recit de memoire.
121. MOYEN DE DISSIMULER LA DESTINATION D'UNE LETTRE
Un valet recoit de son maitre l'ordre de prendre les lettres
qu'il trouvera sur son bureau, et de les jeter a la poste. Il se
trouva qu'il y en avait trois, dont une n'avait pas d'adresse.
Le valet les jette toutes trois a la poste. Ensuite le maitre
s'apercoit de la sottise. "Quoi! vous avez jete a la poste une
lettre qui n'avait pas d'adresse?--Mais, je croyais, monsieur,
repond le valet, que vous ne vouliez pas qu'on sut[1] a qui vous
l'adressiez."
[Footnote 1: Why subjunctive?]
122. DEUX A DEUX
Un Francais entra dans une salle de jeu ou des Anglais jouaient
a l'ecarte. Comme il comprenait fort peu l'anglais, il dit en
francais a l'un des joueurs: "Comment va la partie?" Celui-ci
repondit en anglais: "We are two to two." Le Francais ne savait
que penser d'une telle reponse. Allant ensuite a une autre table,
ou les joueurs avaient aussi deux points chacun, il repeta sa
question, et on lui repondit: "We are two to two, too.--Toutoutou
et toutoutoutou!" s'ecria le Francais qui crut qu'on se moquait
de lui. Et il s'en alla furieux.
123. L'APPETIT VIENT EN MANGEANT
"A quoi sont destines ces elephants, ces armes, cet attirail de
guerre et ces vaisseaux tout prets a mettre a la voile?" demandait
au roi Pyrrhus un sage confident, conseiller tres prudent d'un
monarque qui ne le fut guere. "Je pars, lui repondit le prince,
pour Rome, ou je suis appele.--Qu'allez-vous y faire?--Assieger
la ville.--Le projet est admirable et digne seulement d'Alexandre
ou de vous. Mais
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