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translate,--and also will give the original French in this instance, for
behoof of the curious:--
TO HIS EXCELLENCY THE CHEVALIER HOTHAM.
[POTSDAM, End of May, 1730.]
"MONSIEUR,--Je crois que c'est de la derniere importance que je vous
ecrive; et je suis assez triste d'avoir des chases a vous dire que je
devrois cacher a toute la terre: mais il faut franchir ce mauvais pas
la; et vous comptant de mes amis, je me resouds plus facilement a vous
le dire. C'est que je suis traite d'une maniere inouie du Roi, et que
je sais qu'a present ils se trament de terribles choses contre moi,
touchant certaines Lettres que j'ai ecrites l'hiver passe, dont je crois
que vous serez informe. Enfin pour vous parler franchement, la vraie
raison que le Roi a de ne vouloir point donner les mains a ce Mariage
est, qu'il me veut toujours tenir sur un bas pied, et me faire enrager
toute sa vie, quand l'envie lui en prend; ainsi il ne l'accordera
jamais. Si l'on consent de votre cote que cette Princesse soit aussi
traitee ainsi, vous pouvez comprendre aisement que je serai fort triste
de rendre malheureuse une personne que j'estime, et de rester toujours
dans le meme etat ou je suis. Pour moi done je crois qu'il vaudroit
mieux finir le Mariage de ma Soeur ainsi auparavant, et ne point
demander au Roi seulement des assurances sur mon sujet, d'autant plus
que sa parole n'y fait rien: suffit que je reitere les promesses que
j'ai deja fait au Roi mon Oncle, de ne prendre jamais d'autre epouse que
sa seconde fille la Princess Amelie. Je suis une personne de parole, qui
pourra faire reussir ce que j'avance, pourvu que l'on se fie a moi. Je
vous le promets, et a present vous pouvez en avertir votre Cour; et je
saurai tenir ma promesse. Je suis toujours tout a vous,
FREDERIC."
[State-Paper Office: Prussian Despatches, vol. xli. (enclosed in Sir
Charles Hotham's Despatch, Berlin, 27th-16th May, 1730).]
"Monsieur,--I believe it is of the last importance that I should write
to you; and I am very sad to have things to say which I ought to conceal
from all the earth. But one must take that bad leap; and reckoning you
among my friends, I the more easily resolve to open myself to you.
"The case is this: I am treated in an unheard-of manner by the King;
and I know there are terrible things in preparation against me, touching
certain letters which I wrote last winter, of which I believe you are
informed. In a word, to speak frankly to you,
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