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du doctorat [237], especes d'etrennes et de cartes de visite qu'il envoyait a des amis anciens ou nouveaux; son traite _de la Bibliographie politique_, adresse au Pere Gaffarel, qui l'avait consulte sur ces sortes d'ecrits. De toutes ces productions de Naude composees durant le sejour d'Italie et couvees, pour ainsi dire, sous le manteau et sous la pourpre, on ne lit plus maintenant, on ne cite plus guere a l'occasion que ses _Coups d'Etat_; et, par leur renom de machiavelisme, ils ont presque entache sa memoire. [Note 237: Il alla, en 1633, prendre ses degres a Padoue, a cause de la charge de medecin honoraire de Louis XIII que son cardinal lui avait fait obtenir.] Nous n'essayerons pas de le justifier plus qu'il ne convient. Naude n'appartient en rien a cette ecole de publicistes deja emancipee au XVIe siecle, et qui deviendra la philosophique et la liberale dans les ages suivants. Sa politique, a lui, garde son arriere-pensee mefiante a travers tous les temps. A son arrivee en Italie, il etait deja foncierement de l'avis de Louis XI, et il admettait cet article unique du symbole des gouvernants: _Qui nescit dissimulare nescit regnare_. S'il y avait erreur de sa part a cela, comme il est bienseant aujourd'hui de le reconnaitre, ce n'etait pas a la cour romaine qu'il pouvait s'en guerir; ce n'etait point en quittant la France sous Richelieu pour la retrouver bientot sous Mazarin. Naude se pique des l'abord de se bien separer de ces auteurs qui, traitant de la politique, ne mettent pas de fin a leurs beaux discours de _Religion, Justice, Clemence, Liberalite_; il laisse cette rhetorique a Balzac et consorts. Pour lui, il tient a prouver aux habiles que, bien qu'homme d'etude, il entend aussi le fin du jeu. Il commence par poser avec Charron "que la justice, vertu et probite du Souverain, chemine un peu autrement que celle des particuliers." A-t-il tort de le pretendre? En exceptant toujours le temps present, ce qui est d'une politesse rigoureuse, et en ne considerant que l'eternelle histoire, qu'y voyons-nous? Un moderne penseur l'a repete, et il nous est impossible de le dedire: Ne mesurons pas les hommes publics a l'aune des vertus privees; s'ils sont veritablement grands, ils ont leur point de vue et leur role a part: ils font ce que d'autres ne feraient pas, ils maintiennent la societe. C'est a l'abri de leurs qualites, de leurs defauts, quelquefois meme, helas! de leurs forfaits que les hommes prives arrivent a
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