teur des beaux-arts a entrer en echange avec notre
bibliotheque?"
Le 6 decembre de la meme annee, M. le comte Maurice de
Dietrichstein, directeur general du musee a Vienne, m'adressait
une lettre dont j'extrais le passage suivant:
"Soyez sur que je ne negligerai ni le catalogue des doubles ni
celui des ouvrages depareilles de la grande bibliotheque
imperiale."
"Le plan que vous m'avez communique de creer un systeme d'echange
de doubles, entre les differents cabinets de l'Europe merite la
plus grande attention," m'ecrivait le 20 janvier 1834 M. le comte
de Bruehl, intendant general des musees du royaume de Prusse,
"Soyez assure de l'empressement que je mettrai a entrer dans vos
vues a cet egard aussitot que l'etablissement des medailles du
musee sera assez avance pour permettre de reconnaitre l'effectif
des doubles existant dans les differentes parties de l'Institut."
D'autres lettres d'adhesions et d'encouragements m'ont ete
ecrites, le 1er aout 1834, par M. le comte de Benkendorff, au
nom de l'empereur de Russie; en 1834 encore, par M. de Hauh, au
nom du roi de Danemark; le 13 janvier 1837, par M. le comte
d'Appony, ambassadeur d'Autriche; les 16 et 19 mai 1838, par MM.
Spring Rice et Poulett Thompson, ministres d'Angleterre; le 9
mars 1839, par M. le comte de Lowenhielm, ambassadeur de Suede.
Il resulte de cette correspondance, dont je serais heureux de
mettre les originaux sous les yeux de Votre Excellence, Monsieur
le Ministre, que partout mes ouvertures ont ete accueillies avec
empressement; qu'en Baviere et en Autriche il a ete donne a mon
plan un commencement d'execution, c'est-a-dire qu'on s'est
prepare a entrer en echange aussitot qu'il conviendra a la France
de consentir a ces relations de mutuelle bienveillance.
Je ne vous ai parle que des assurances officielles de concours
qui m'ont ete adressees. J'aurais pu y ajouter les nombreux
temoignages de sympathie que j'ai recus de la part des ecrivains,
des savants, des artistes les plus illustres; mais j'aurais ete
trop long. Je suis pret a vous soumettre a cet egard toutes les
justifications que vous pourrez desirer.
Des 1835, j'etais revenu en France une premiere fois, et je
m'etais empresse d'ecrire a M. le duc de Broglie, alors ministre
des affaires etrangeres, au nom duquel il me fut repondu le 12
juin:
"L'utilite des trav
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