aux entrepris par M. Vattemare pour faciliter
les echanges ne parait point contestable; et le ministre des
affaires etrangeres saisira la plus prochaine occasion pour
entretenir son collegue le Ministre de l'instruction publique du
plan forme par M. Vattemare."
M. Pelet de la Lozere, ministre de l'instruction publique en
1836, m'ecrivait:
"En ce qui concerne ce projet, il est impossible que le
gouvernement n'en approuve entierement la conception et qu'il ne
fasse en meme temps tout ce qui dependra de lui pour en favoriser
l'execution. L'interet avec lequel les deux chambres et
l'administration se sont empresses de l'accueillir et de s'en
occuper ne saurait vous laisser de doute a cet egard. Il est un
sur garant de l'importance que le gouvernement lui attribue et
des resultats qu'il en attend."
L'interet des deux chambres, dont il est parle dans cette lettre
de M. Pelet de la Lozere, s'etait manifeste par une double
decision prise le 6 mars par la chambre des deputes, par la
chambre des pairs, le 26. J'avais, au mois de novembre 1836,
adresse aux chambres une petition dont les rapporteurs furent, a
la chambre des deputes, M. de Guizard, au Luxembourg, M. le duc
de Fezensac. M. de Guizard avait dit dans son rapport que "la
commission ne pouvait meconnaitre les resultats importants qu'on
devait raisonnablement se promettre de l'application du systeme
propose; qu'elle y voyait l'avantage immense pour nos
bibliotheques, si pauvres en ouvrages etrangers, de se completer
sous ce rapport au moyen de leurs doubles; et que, se bornat-on a
faire l'application de ces idees aux etablissements nationaux, il
y aurait encore la promesse certaine d'une vie nouvelle pour nos
bibliotheques." Le rapport de M. le duc de Fezensac n'avait pas
ete moins favorable. "On peut compter, avait dit le noble
rapporteur, sur le concours loyal et eclaire des gouvernements
etrangers. M. Vattemare en a recu plus d'une assurance; et deja
des offres particulieres d'echanges sont arrivees a la
Bibliotheque du roi. Le moment parait favorable pour s'occuper
serieusement de ce travail. On doit en esperer d'heureux
resultats auxquels M. Vattemare aura eu la gloire d'attacher son
nom."
Et les deux chambres avaient, a l'unanimite de leurs membres
presents, renvoye ma petition a M. le Ministre de l'instruction
publique.
Cependant
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