le s'ecarte.]
PHOEBUS, [apparaissant a cheval, pale, haletant, epuise comme
un homme qui vient de faire une longue course.]
Arretez!
LA ESMERALDA.
Phoebus!
CLAUDE FROLLO, [a part, terrifie.]
La trame se dechire!
PHOEBUS, [se jetant a bas du cheval.]
Dieu soit loue! je respire.
J'arrive a temps. Celle-ci
Est innocente, et voici
Mon assassin!
[Il designe Claude Frollo.]
TOUS.
Ciel! le pretre!
PHOEBUS.
Le pretre est seul coupable, et je le prouverai.
Qu'on l'arrete.
LE PEUPLE.
O surprise!
[Les archers entourent Claude Frollo.]
CLAUDE FROLLO.
Ah! Dieu seul est le maitre!
LA ESMERALDA.
Phoebus!
PHOEBUS.
Esmeralda!
[Ils se jettent dans les bras l'un de l'autre.]
LA ESMERALDA.
Mon Phoebus adore!
Nous vivrons.
PHOEBUS.
Tu vivras.
LA ESMERALDA.
Pour nous le bonheur brille.
LE PEUPLE.
Vivez tous deux!
LA ESMERALDA.
Entends ces joyeuses clameurs!
A tes pieds recois l'humble fille.--
Ciel! tu palis! Qu'as-tu?
PHOEBUS, [chancelant.]
Je meurs.
[Elle le recoit dans ses bras. Attente et anxiete dans la foule.]
Chaque pas que j'ai fait vers toi, ma bien-aimee,
A rouvert ma blessure a peine encor fermee.
J'ai pris pour moi la tombe et te laisse le jour.
J'expire. Le sort te venge;
Je vais voir, o mon pauvre ange,
Si le ciel vaut ton amour!
--Adieu!
[Il expire.]
LA ESMERALDA.
Phoebus! il meurt! en un instant tout change!
[Elle tombe s
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