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me, que du reste on aurait pu prendre sans condition, comme taxe indispensable de guerre, on l'echangeait contre un titre republicain, conversible ou en rentes sur l'etat, ou en portions de biens nationaux[1]. [Note 1: Le decret sur l'emprunt force est du 3 septembre.] Cette grande operation consistait donc a tirer de la circulation un milliard d'assignats en le prenant aux riches; d'oter a ce milliard sa qualite de monnaie et de valeur circulante, et d'en faire une simple delegation sur les biens nationaux, que les riches echangeraient ou non en une portion correspondante de ces biens. De cette maniere, on les obligeait de devenir acquereurs, ou du moins a fournir la meme somme d'assignats qu'ils auraient fournie s'ils l'etaient devenus. C'etait, en un mot, le placement force d'un milliard d'assignats. A ces mesures, destinees a soutenir le papier monnaie, on en joignit d'autres encore. Apres avoir detruit la rivalite des anciens contrats sur l'etat, celle des assignats a l'effigie royale, il fallait detruire la rivalite des actions des compagnies de finances. On decreta donc l'abolition de la compagnie d'assurances a vie, de la compagnie de la caisse d'escompte, de toutes celles enfin dont le fonds consistait en actions au porteur, en effets negociables, en inscriptions sur un livre, et transmissibles a volonte. Il fut decide que leur liquidation serait faite dans un court delai, et que le gouvernement pourrait seul a l'avenir creer de ces sortes d'etablissemens. On ordonna un prompt rapport sur la compagnie des Indes, qui, par son importance, exigeait un examen particulier. On ne pouvait pas empecher l'existence des lettres de change sur l'etranger, mais on declara traitres a la patrie les Francais qui placaient leurs fonds sur les banques ou comptoirs des pays avec lesquels la republique etait en guerre. Enfin on eut recours a de nouvelles severites contre le numeraire, et le commerce qui s'en faisait. Deja on avait puni de six ans de gene quiconque vendrait ou acheterait du numeraire, c'est-a-dire qui le recevrait ou le donnerait pour une somme differente d'assignats; on avait de meme soumis a une amende tout vendeur ou acheteur de marchandises, qui traiterait a un prix different, suivant que le paiement serait stipule en numeraire ou en assignats. De pareils faits etant difficiles a atteindre, on s'en vengea en augmentant la peine. Tout individu convaincu d'avoir refuse en paiement des assignats, de les avoir
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