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00 francs se trouvait inscrit sur le Grand-Livre pour une rente de 50 francs. De cette maniere, les anciennes dettes, dont les unes portaient des interets usuraires, dont les autres etaient frappees de retenues injustes, ou grevees de certains impots, etaient ramenees a un interet uniforme et equitable. L'etat, changeant sa dette en une rente perpetuelle, n'etait plus expose a des echeances, et ne pouvait jamais etre oblige a rembourser le capital, pourvu qu'il servit les interets. Il trouvait en outre un moyen facile et avantageux de s'acquitter, c'etait de racheter la rente sur la place, lorsqu'elle viendrait a baisser au-dessous de sa valeur: ainsi, quand une rente de 50 livres de revenu et de 1,000 francs de capital ne vaudrait que neuf ou huit cents livres, l'etat gagnerait, disait Cambon, un dixieme ou un cinquieme du capital en rachetant sur la place. Ce rachat n'etait pas encore organise au moyen d'un amortissement fixe, mais le moyen etait entrevu, et la science du credit public commencait a se former. Ainsi l'inscription sur le Grand-Livre simplifiait la forme des titres, rattachait l'existence de la dette a l'existence de la republique, et changeait les creances en une rente perpetuelle, dont le capital etait non remboursable, et dont l'interet etait le meme pour toutes les portions d'inscriptions. Cette idee etait simple et empruntee en partie aux Anglais; mais il fallait un grand courage d'execution pour l'appliquer a la France, et il y avait un grand merite d'a-propos a le faire dans le moment. Sans doute, on peut trouver quelque chose de force a une operation destinee a changer ainsi brusquement la nature des titres et des creances, a ramener l'interet a un taux unique, et a frapper de decheance les creanciers qui se refuseraient a cette conversion; mais, pour un etat, la justice est le meilleur ordre possible; et cette grande et energique uniformisation de la dette convenait a une revolution hardie, complete, qui avait pour but de tout soumettre au droit commun. Le projet de Cambon joignait a cette hardiesse un respect scrupuleux pour les engagemens pris a l'egard des etrangers, qu'on avait promis de rembourser a des epoques fixes. Il portait que les assignats n'ayant pas cours hors de France, les creanciers etrangers seraient payes en numeraire, et aux epoques determinees. En outre, les communes ayant contracte des dettes particulieres, et faisant souffrir leurs creanciers qu'elles ne payaient pas, l'
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