aignait que ceci rendrait plus difficile pour
l'Autriche la possibilite de s'entendre avec nous, d'autant plus que
l'Autriche ne mobilisait que contre la Serbie et ne faisait pas de
preparatifs sur notre frontiere. J'ai repondu que, d'apres les
renseignements dont je disposais, l'Autriche mobilisait egalement sur
notre frontiere et que par consequent nous devions prendre des mesures
analogues. J'ai ajoute que les mesures que nous avons peut-etre prises
de notre cote n'etaient nullement dirigees contre l'Allemagne.
(Signe) Bronewsky.
No. 52.
Le Charge d'affaires en Serbie au Ministre des Affaires Etrangeres.
_(Telegramme)._ Nich, le 16/29 Juillet 1914.
Aujourd'hui le Ministre de Bulgarie, an nom de son Gouvernement, a
declare a Pachiteh que la Bulgarie observerait la neutralite.
(Signe) Strandtman.
No. 53.
L'Ambassadeur en France au Ministre des Affaires Etrangeres.
_(Telegramme)._ Paris, le 16/29 Juillet 1914.
A l'occasion de l'arrivee du President de la Republique Francais le
Ministre des Affaires Etrangeres avait prepare un court expose de la
situation politique actuelle, a pen pres dans les termes suivants:
L'Autriche, craignant la decomposition interieure, s'est emparee du
pretexte de l'assassinat de l'Archiduc pour essayer d'obtenir des
garanties qui pourront revetir la forme de l'occupation des
communications militaires serbes ou meme du territoire serbe.
L'Allemagne soutient l'Autriche. Le maintien de la paix depend de la
seule Russie, parce qu'il s'agit d'une affaire qui doit etre "localisee"
entre l'Autriche et la Serbie, c'est a dire de la punition de la
politique precedente de la Serbie et des garanties pour l'avenir. De
ceci l'Allemagne conclue qu'il faut exercer une action moderatrice a
Petersbourg. Ce sophisme a ete refute a Paris comme a Londres. A Paris,
le Baron de Schoen a en vain tache d'entrainer la France a une action
solidaire avec l'Allemagne sur la Russie en faveur du maintien de la
paix. Les memes tentatives out ete faites a Londres. Dans les deux
capitales il a ete repondu que l'action devrait etre exercee a Vienne,
car les demandes excessives de l'Autriche, son refus de discuter les
rares reserves de la Serbie, et la declaration de guerre menacent de
provoquer la guerre generale. La France et l'Angleterre ne peuvent
exercer une action moderatrice sur la Russie, laquelle jusqu'ici a fait
preuve de la plus grande moderation, surtout en conseillant a la Serbie
d'accepte
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