FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   96   97   98   99   100   101   102   103   104   105   106   107   108   109   110   111   112   113   114   115   116   117   118   119   120  
121   122   123   124   >>  
moyen de passer aux Garibaldiens, les generaux de l'armee royale estimaient eux-memes a plus de dix mille le nombre des desertions depuis le commencement de la guerre. Les deux ou trois jours qui suivirent le retour du general Garibaldi virent arriver dans le port meme de Messine plusieurs vapeurs charges de volontaires; en passant a cote du fort San-Salvador, il y avait souvent echange de paroles peu amicales entre les soldats napolitains et les casaques rouges. Plus que jamais tout fut au debarquement, on recommenca a masser les troupes au Faro. A quelque prix que ce fut on enrolait des matelots partout ou l'on en trouvait. Les deux fregates sardes mouillees dans le port ainsi que la fregate anglaise eurent de nombreux deserteurs, au grand mecontentement de leurs commandants. Presque chaque jour il y avait des coups de canon echanges du Faro, soit avec les forts de Pezzo, d'Alta-Fiumare ou de la Torre del Cavallo, soit avec l'escadre qui paraissait vouloir prendre une part plus active a la defense des cotes de Calabre; mais ce feu a longue portee avait un resultat a peu pres nul; les boulets napolitains tombaient a moitie distance et quelques-uns seulement de ceux du Faro venaient en mourant atteindre de temps a autre leur but. Le 15 aout, il y eut aussi une vive alerte. Le _Descartes_, fregate a vapeur francaise, ayant, a huit heures du matin, fait une salve pour la fete de l'Empereur, on crut au Faro a un bombardement par la citadelle. La meme panique se produisit en ville. Aux deux ou trois premiers coups, tous les habitants se precipiterent aux portes et aux fenetres pour etudier avec anxiete l'explosion des projectiles. Toutes les troupes se prirent a courir aux armes. Heureusement quelques personnes mieux avisees, apres avoir compte vingt et un coups, jugerent que ce devait etre un salut et tranquilliserent la foule a laquelle d'ailleurs les nouvelles arrivant du quai rendirent immediatement sa quietude du matin. Les batiments de guerre etrangers sur rade s'empresserent aussi, eux, de feter par des salves et en se pavoisant la fete du souverain francais. Les Napolitains seuls, forts et batiments de guerre, s'abstinrent de toute politesse. C'etait au moins une inconvenance. Dans le port de Messine on s'occupait activement de l'armement du _Queen of England_, baptise l'_Anita_ en l'honneur de la femme de Garibaldi, ainsi que de celui d'un autre vapeur a grande vitesse et a aube, nouvellement achete aux
PREV.   NEXT  
|<   96   97   98   99   100   101   102   103   104   105   106   107   108   109   110   111   112   113   114   115   116   117   118   119   120  
121   122   123   124   >>  



Top keywords:
guerre
 

troupes

 

batiments

 
napolitains
 

Garibaldi

 

fregate

 

quelques

 

vapeur

 

Messine

 

etudier


fenetres

 
portes
 

projectiles

 
courir
 
Heureusement
 

personnes

 

prirent

 

Toutes

 

explosion

 

precipiterent


anxiete

 

produisit

 

achete

 

Empereur

 

bombardement

 
francaise
 

heures

 

citadelle

 

premiers

 

alerte


Descartes

 

panique

 
habitants
 

laquelle

 

abstinrent

 

politesse

 

vitesse

 

pavoisant

 

salves

 

souverain


francais
 
Napolitains
 

inconvenance

 

England

 

baptise

 
armement
 

grande

 
occupait
 
activement
 

empresserent