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la mythologie avec leurs attributs, se precipitaient sur les traces de leur gracieux souverain. Les Saisons, alliees du Printemps, venaient a ses cotes former un quadrille, qui, sur des paroles plus ou moins flatteuses, entamait la danse. La musique, hautbois, flutes et violes, peignait les plaisirs champetres. Deja le roi entrait au milieu d'un tonnerre d'applaudissements. Il etait vetu d'une tunique de fleurs, qui degageait, au lieu de l'alourdir, sa taille svelte et bien prise. Sa jambe, une des plus elegantes de la cour, paraissait avec avantage dans un bas de soie couleur chair, soie si fine et si transparente que l'on eut dit la chair elle-meme. Les plus charmants souliers de satin lilas clair, a bouffettes de fleurs et de feuilles, emprisonnaient son petit pied. Le buste etait en harmonie avec cette base; de beaux cheveux ondoyants, un air de fraicheur rehausse par l'eclat de beaux yeux bleus qui brulaient doucement les coeurs, une bouche aux levres appetissantes, qui daignait s'ouvrir pour sourire: tel etait le prince de l'annee, qu'on eut, et a juste titre ce soir-la, nomme le roi de tous les Amours. Il y avait dans sa demarche quelque chose de la legere majeste d'un dieu. Il ne dansait pas, il planait. Cette entree fit donc l'effet le plus brillant. Soudain, comme nous l'avons dit, on apercut le comte de Saint-Aignan qui cherchait a s'approcher du roi ou de Madame. La princesse, vetue d'une robe longue, diaphane et legere comme les plus fines resilles que tissent les savantes Malinoises, le genou parfois dessine sous les plis de la tunique, son petit pied chausse de soie, s'avancait radieuse avec son cortege de bacchantes, et touchait deja la place qui lui etait assignee pour danser. Les applaudissements durerent si longtemps, que le comte eut tout le loisir de joindre le roi arrete sur une pointe. -- Qu'y a-t-il, Saint-Aignan? fit le Printemps. -- Mon Dieu, Sire, repliqua le courtisan tout pale, il y a que Votre Majeste n'a pas songe au pas des Fruits. -- Si fait; il est supprime. -- Non pas, Sire. Votre Majeste n'en a point donne l'ordre, et la musique l'a conserve. -- Voila qui est facheux! murmura le roi. Ce pas n'est point executable, puisque M. de Guiche est absent. Il faudra le supprimer. -- Oh! Sire, un quart d'heure de musique sans danses, ce sera froid a tuer le ballet. -- Mais, comte, alors... -- Oh! Sire, le grand malheur n'est pas la; car, apres tout, l
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