semble que quelques historiens ont cherche a effacer le
souvenir de ces revoltes. Voila comment on ecrit l'histoire. Spartacus
avoit un grand caractere, et s'il avoir pu arreter la licence de ses
compagnons d'armes, il aurait venge l'univers.
[7] Ecoutez Montesquieu, "il n'est pas vrai qu'un homme libre puisse
se vendre. La vente suppose un prix: l'esclave se vendant, tous ses
biens entreroient dans la propriete du maitre le maitre ne donneroit
rien, et l'esclave ne recevroit rien, etc." Esprit des loix, liv. XV,
chap 2.
"Les mots _esclavage_ et _droit_ sont contradictoires: ils
s'excluent mutuellement". Rousseau, contrat social, liv. I, chap. 4.
[8] Les Lacedemoniens fustigeoient leurs esclaves a certaines epoques
de l'annee, uniquement pour faire sentir a ces infortunes le poids de
leur servitude. Plus d'une fois, dans nos colonies, des maitres cruels
se sont fait un spectacle des coups de fouet dont ils dechiroient
leurs Negres.
[9] Dans les colonies Espagnoles, chaque esclave a un jour par semaine
ou il travaille pour son compte. Ce moyen est dangereux, et c'est
souvent a la debauche que l'esclave consacre les moments qui lui sont
accordes. Dans les colonies Espagnoles, les affranchis sont presque
tous les ministres des voluptes de leurs maitres. On doit cependant
applaudir l'humanite de la loi qui assure la liberte a chaque esclave
Espagnol, en etat de payer sa rancon.
[10] On a suivi dans les Etats-unis differentes methodes pour
l'affranchissement des esclaves. Dans quelques parties le petit nombre
de Negres qu'il y avoit, a permis de les affranchir tout d'un coup; et
ils sont restes attaches a leur maitres, comme domestiques et
journaliers.
[11] Les Lacedemoniens limitoient, pour leur surete, le nombre de leurs
esclaves, et ils en firent quelquefois exposer les enfants.
"Rien, dit encore Montesquieu, ne met plus pres de la condition des
betes, que de voir toujours des hommes libres, et de ne l'etre pas.
De telles gens sont des ennemis naturels de la societe, et leur nombre
seroit dangereux". Liv. XV, chap. XIII.
[12] Voyez une brochure ecrite par John Newton a la societe de
Manchester. Il a lui-meme fait la traite des Noirs; et les details
qu'il donne, font fremir.
[13] J'ai porte a 1200 livres le produit du travail d'un Negre dans la
force de l'age, et on ne peut pas l'evaluer plus haut. M. Arthur
Young, ecrivain Anglois, celebre par l'etendue de ses connaissances
economiques et politiques,
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