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r par le desert. VILLANELLE RHYTHMIQUE. Quand viendra la saison nouvelle, Quand auront disparu les froids, Tous les deux, nous irons, ma belle, Pour cueillir le muguet au bois; Sous nos pieds egrenant les perles, Que l'on voit au matin trembler, Nous irons ecouter les merles Siffler. Le printemps est venu, ma belle, C'est le mois des amants beni, Et l'oiseau, satinant son aile, Dit des vers au rebord du nid. Oh! viens donc sur le banc de mousse, Pour parler de nos beaux amours, Et dis-moi de ta voix si douce: Toujours! Loin, bien loin, egarant nos courses, Faisons fuir le lapin cache, Et le daim au miroir des sources Admirant son grand bois penche; Puis, chez nous, tout joyeux, tout aises, En panier, enlacant nos doigts, Revenons rapportant des fraises Des bois. LE SOMMET DE LA TOUR. Lorsque l'on veut monter aux tours des cathedrales, On prend l'escalier noir qui roule ses spirales, Comme un serpent de pierre au ventre du clocher. L'on chemine d'abord dans une nuit profonde, Sans trefle de soleil et de lumiere blonde, Tatant le mur des mains, de peur de trebucher; Car les hautes maisons voisines de l'eglise Vers le pied de la tour versent leur ombre grise, Qu'un rayon lumineux ne vient jamais trancher. S'envolant tout a coup, les chouettes peureuses Vous flagellent le front de leurs ailes poudreuses, Et les chauve-souris s'abattent sur vos bras. Les spectres, les terreurs qui hantent les tenebres, Vous frolent en passant de leurs crepes funebres; Vous les entendez geindre et chuchoter tout bas. A travers l'ombre on voit la chimere accroupie Remuer, et l'echo de la voute assoupie Derriere votre pas suscite un autre pas. Vous sentez a l'epaule une penible haleine, Un souffle intermittent, comme d'une ame en peine Qu'on aurait eveillee et qui vous poursuivrait. Et si l'humidite fait des yeux de la voute, Larmes du monument, tomber l'eau goutte a goutte, Il semble qu'on derange une ombre qui pleurait. Chaque fois que la vis, en tournant, se derobe, Sur la derniere marche un dernier pli de robe, Irritante terreur, brusquement disparait. Bientot le jour filtrant par les fentes etroites, Sur le mur oppose trace des lignes droites, Comme une barre d'or sur un ecusson noir. L'on est deja plus haut que les toits de la ville, Edifices sans nom, masse confuse et vile, Et par les arceaux gris le ciel bleu se fait voir. Les hiboux d
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