et des limites
territoriales ou des privileges commerciaux, leur execution aurait ete
strictement exigee. Que notre conduite ne nous fasse pas soupconner de
mettre plus d'interet a ces questions d'un ordre secondaire qu'aux droits
les plus chers, a la vie et au bonheur de nos semblables. Que nous
puissions dire au moins que nous avons fait notre devoir; et je le repete,
il m'est impossible de ne pas esperer qu'un jour Sa Majeste pourra se
livrer a la douce jouissance de penser que sa mediation a puissamment
contribue a delivrer la terre du plus grand fleau qui ait jamais afflige
l'humanite, et a ouvrir a la civilisation, aux lumieres et au bonheur
l'entree du vaste continent de l'Afrique.
Je propose donc que l'Adresse suivante soit humblement presentee a Sa
Majeste[4].
[Note 4: Cette adresse a ete votee a l'unanimite par la Chambre des
Communes.]
"Le profond interet que la Chambre des Communes a pris et continue a
prendre a l'abolition de la Traite des Negres, nous a engages a etudier
avec une attention particuliere les documens qui ont ete mis recemment
sous nos yeux, d'apres les ordres de Sa Majeste.
"Nous nous etions flattes que les representations et les remontrances
reiterees de Sa Majeste auraient enfin determine les divers gouvernemens
dont les sujets se livraient encore au trafic des Noirs, a mediter
serieusement sur l'obligation solennelle qu'ils ont si souvent contractee
de cooperer avec Sa Majeste d'une maniere cordiale et efficace a la
destruction complete de cet epouvantable fleau.
"Mais nous avons appris avec douleur et avec honte qu'a un petit nombre
d'exceptions pres, nos esperances ont ete decues, et que nous sommes
encore reduits a l'etrange et humiliante condition de voir la Traite des
Negres se faire avec une activite redoublee par les sujets de ces memes
puissances, qui ont formellement reconnu que ce trafic est le comble de la
depravation et de la cruaute.
"Nous remarquons cependant avec satisfaction que les argumens sans
replique et les demarches reiterees des ministres de Sa Majeste, appuyes
des remontrances energiques de son Ambassadeur a la Cour des Pays-Bas, ont
enfin amene ce gouvernement a donner aux traites leur interpretation
legitime.
"Nous avons vu egalement avec plaisir la reforme de quelques-uns des abus
qui s'etaient introduits dans les cours de juridiction mixte etablies a
Sierra Leone. Mais l'experience a demontre la necessite de modifier la
clause qui exige, pour pr
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