hes
becomes comprehensible. Originally for the promotion of fertility, it
became gradually degraded into a method for blasting fertility, and thus
the witches who had been once the means of bringing prosperity to the
people and the land by driving out all evil influences, in process of time
were looked upon as being themselves the evil influences, and were held in
horror accordingly.
The actual feelings of the witches towards their religion have been
recorded in very few cases, but they can be inferred from the few records
which remain. The earliest example is from Lorraine in 1408, 'lequel mefait
les susdites dames disoient et confessoient avoir endure a leur
contentement et saoulement de plaisir que n'avoient eu onc de leur vie en
tel pourchas'.[20] De Lancre took a certain amount of trouble to obtain the
opinions of the witches, whereby he was obviously scandalized.
'Vne sorciere entre autres fort insigne nous dict qu'elle auoit
tousiours creu, que la sorcelerie estoit la meilleure
religion.--Ieanne Dibasson aagee de vingt neuf ans nous dict que le
sabbat estoit le vray Paradis, ou il y a beaucoup plus de plaisir
qu'on ne peut exprimer. Que ceux qui y vont trouuent le temps si court
a force de plaisir & de contentem[~e]t, qu'ils n'en peuuent sortir
sans vn merveilleux regret, de maniere qu'il leur tarde infiniment
qu'ils n'y reuiennent.--Marie de la Ralde, aagee de vingt huict ans,
tres belle femme, depose qu'elle auoit vn singulier plaisir d'aller au
sabbat, si bien que quand on la venoit semondre d'y aller elle y
alloit comme a nopces: non pas tant pour la liberte & licence qu'on a
de s'accointer ensemble (ce que par modestie elle dict n'auoir iamais
faict ny veu faire) mais parce que le Diable tenoit tellement lies
leurs coeurs & leurs volontez qu'a peine y laissoit il entrer nul
autre desir.... Au reste elle dict qu'elle ne croyoit faire aucun mal
d'aller au sabbat, & qu'elle y auoit beaucoup plus de plaisir &
contentement que d'aller a la Messe, parce que le Diable leur faisoit
a croire qu'il estoit le vray Dieu, & que la ioye que les sorciers
prenoyent au sabbat n'estoit qu'vn commencement d'vne beaucoup plus
grande gloire.--Elles disoyent franchement, qu'elles y alloyent &
voyoient toutes ces execrations auec vne volupte admirable, & vn desir
enrager d'y aller & d'y estre, trouuat les iours trop recu
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